vue panoramique
LA PASSERELLE, DU LAC AU LAGON
TOUR DE NOUVELLE CALEDONIE 2010 - Souvenir Philippe AYMARD


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Après le succès de notre TNC 2010, nous voulions remettre un "petit coup de jeune" à la présentation de notre site. Nous allons donc régulièrement nourrir cette rubrique avec les dernières nouveautés qui nous viendrons du bout du monde, mais aussi de notre belle terre de Savoie...

Le titre "Une Terre Deux Mondes" nous est venu tout naturellement car, après avoir passé presque un mois en Terres Australes, le retour en Métropole en pleine période de "crise d'octobre 2010" nous a vraiment sentir que tous les Hommes de notre Planète ne voyaient pas leur Monde du même regard. Les années passent mais les "crises" de notre monde occidental persistent. Que dire de cette année 2015 durant laquelle la France a essuyé nombre de coups durs. Mais n'oublions pas non plus que de l'autre côté du globe, le Vanuatu avec le cyclone Pam ou les îles Fidji avec le cyclone Winston ont vu une partie de leur monde s'effondrer...

Nous commençons par la présentation de la Nouvelle-Calédonie, pour ceux qui n'ont pas encore l'esprit très clair au sujet de cette terre lointaine...

Située dans l'hémisphère sud, à l'est de l'Australie, à quelques 24 heures d'avion, la Nouvelle Calédonie se compose d'une île principale longue de 400 kilomètres environ, appelée "Grande Terre", de l'archipel de Belep, de l'île des Pins et des îles Loyautés, Ouvéa, Lifou, Tiga et Maré.

L'île principale est dotée d'une chaîne centrale montagneuse, dont le sommet, le mont Panié, culmine à 1 600 mètres environ. Cette chaîne coupe l'île en deux régions distinctes : la cote Est, humide avec une végétation abondante et variée ; la côte Ouest, plus sèche, avec des plaines propres à l'élevage. L'île des Pins est un plateau argileux tandis que les îles Loyautés sont d'origine corallienne.

Le climat est tempéré, d'influence océanique. Il existe deux saisons : une saison chaude (mi-novembre à mi-avril) durant laquelle des cyclones peuvent arriver ; une saison froide (mi-mai à mi-septembre) durant laquelle la température moyenne diminue de 20 à 23°C le jour.

Au dernier recensement de 1996, la Nouvelle Calédoniecomptait 200 000 habitants environ, répartis sur les trois provinces (Sud, Nord, Iles), 60 % habitant le grand Nouméa. La répartition de cette population par communauté ethnique est la suivante : 44 % de mélanésiens, 34 % d'européens, 9 % de wallisiens et futuniens, 3 % de tahitiens, 2,5 % d'indonésiens et 7,5 % d'autres. Avec le nouveau recensement de 2014, la population compte  désormais 268 767 habitants ce qui représente une croissance  de 1,8% par an en moyenne. Il faut tout de même signaler que le taux de croissance le plus fort  a été concentré sur la  zone  limitrophe de la mine du nord du Koniambo, et sur la zone  étendue  au nord  de Nouméa.

Historiquement, la Nouvelle Calédonie fut découverte en 1774 par James Cook, la France en prend possession en 1853. Le chef lieu est Nouméa, crée en 1854. Sous Napoléon III, la création d'un bagne influe sur la colonisation du territoire, qui provoquera plus tard à l'origine de nombreuses révoltes de la population d'origine. En 1946 la Nouvelle Calédonie devient Territoire d'Outre-Mer.

Economiquement, la Nouvelle Calédonie est le troisième producteur mondial de nickel. Ce minerai représente environ 10 % de son PIB, mais assure plus de 90 % des exportations du territoire. Il constitue 20 % des réserves mondiales. En 2010, année du TNC, après une pause, l'économie du Nickel est repartie en flêche et on comptait, sur les 9 premiers mois de l'année 2010, une progression des exportations chiffrées à 31 milliards de Francs Pacifiques (260 millions d'euros) avec une augmentation de 15% vers la Corée, 20% vers le Japon et 66% vers l'Australie, un pays qui ne semble pas connaître la crise malgré, ou grâce à (?), la crise. Le dollar australien ayant atteint le cours du dollar US en octobre 2010 ! La chute des cours mondiaux du Nickel, liée à la crise économique mondiale, engendre début 2016 un marasme économique sur le Caillou. Pour compenser, si l'extraction minière baisse, les volumes exportés continuent de croître mais les valeurs sont en baisse. L'emploi semble résister. Cette situation renforce l'engagement de la Nouvelle-Calédonie vers d'autres sources d'activité économique dont le "tourisme responsable" dont nous nous faisons les acteurs au travers de nos visites cyclotouristiques, et pas que...

L'agriculture occupe une place centrale dans la société calédonienne. On trouve une agriculture en tribu, familiale et d'autosubsistance, des élevages extensifs de bovins et des cultures maraîchères.

La pêche se pratique dans le lagon (pêche artisanale), près des côtes (pêche de plaisance et vivrière) ou en haute mer (pêche industrielle).

L'aquaculture, en plein essor, produit essentiellement des crevettes. Elle représente la seconde activité exportatrice de la Nouvelle Calédonie.

Le tissu industriel est composé essentiellement de petites et moyennes entreprises, dont 15 % ont plus de 10 salariés. Elles sont concentrées dans la construction, l’agroalimentaire et les boissons. Les produits localement fabriqués sont la bière, les ciments, les savons et l’huile brute ou raffinée.

L’artisanat représente l‘activité principale de 13 000 personnes, soit 18 % de la population active.

Le tourisme représente près de 10 % du PIB, il occupe une place privilégiée en Nouvelle Calédonie en raison des atouts naturels de premier plan dont le pays dispose.

Pour ce qui est du département de la SAVOIE, il nous faut au préalable signaler que la Savoie a aussi un sens plus large et concerne aussi la Haute-Savoie et une partie de l'Ain. C'est cet ensemble connu sur le terme générique de SAVOIE qui célèbre en 2010 le 150éme anniversaire de son rattachement à la France.

C'est en effet depuis 1860 que cette région est devenue française. Pour mémoire, en Nouvelle-Calédonie, c'est depuis 1853 que la France a posé son drapeau sur l'île...
Pour en revenir à notre département, la Savoie c'est sur une superficie 3 fois plus petite que les Terres de Calédonie que les habitants vivent, soit 67 habitants au km², bien loin des 158 hab/km² de la Haute-Savoie. Rappelons qu'avec 12 hab/km², la Nouvelle-Calédonie reste une Terre bien peu peuplée... Surtout si l'on considére les plus de 160 000 habitants qui vivent sur la seule ville de Nouméa (71 % de la population du Territoire) alors que Chambéry n'accueille que 60 000 âmes.

Sans rentrer dans les détails de l'économie locale, il est intéressant de faire un parallèle entre ces 2 Terres connues pour leurs atouts touristiques. La Nouvelle-Calédonie déplore la faiblesse de son tourisme, malgré de nombreux efforts faits en matière de communication. Aussi comparer les 100 000 touristes qui chaque année découvrent la Grande Terre et les îles aux 674 000 lits touristiques vendus chaque année en Savoie dont 69% en station sur les seuls mois d'hiver de décembre à avril est riche d'enseignements.

Les 35 059 emplois générés dans les stations de ski feront sans doute rêver la terre ultramarine. Mais les excés parfois observé en "station" (ce terme signifiant ferme d'élevage en Calédonie, mais est synonyme en Métropole du "resort" anglais) pourront servir de modèles à ne pas suivre pour préserver les sites remarquables du "Caillou".


Une Terre, deux Mondes...